Chapitre 5 : Turquie, accueil garanti !
Salam alaikum mes frères,
Je me permets cette petite familiarité avec vous pour vous immerger au cœur de notre aventure turque, car effectivement, ici, tout le monde est frère, vous le découvrirez bien assez vite !
La Turquie, c’est une grande nation ! Et ça, vous le comprenez dès le post-frontière, massif, dans une architecture ottomane moderne avec des écrans géants qui affichent le drapeau rouge frappé du croissant et de l’étoile avec une simulation de flottement au cas où il n’y aurait pas assez de vent. Hé oui, en entrant ici, nous disons adieu à notre mea culpa français, sortant vaguement son drapeau pour les soirs de match. Où que nous soyons, nous pouvons apercevoir un gigantesque drapeau, à croire qu’ils ont retiré les pales d’une éolienne pour le fixer à son sommet. D’ailleurs, en parlant d’éolienne, je préfère prévenir que la lecture de ce chapitre de notre journal de bord peut quelque peu heurter certains, vous le découvrirez, la Turquie n’est pas le pays des droits de la femme et de l’écologie.
Ça commence à faire pour nos petites pétrolettes !
Même en discutant sur le trottoir, on nous propose un thé ! Ici, la théière est en permanence sur le feu pour servir un thé chaud ! Petit point positif, on n’en a jamais payé un seul, c’est toujours offert par la maison ! (sauf dans les lieux touristiques..)
et bien sûr toujours invités !
Ce qui nous a le plus marqué !
La Turquie ce n’est pas la startup nation
Nos anecdotes croustillantes
Ça nous a régalé...
« Je vais entrer d’ici maintenant et je vais vous dire : “c’est quoi ce bordel, qu’est-ce que c’est ? Rassemblez cet endroit rapidement.” Et vous direz “D’accord papa, d’accord papa.” Je vais te crier dessus, je te dirai de sortir vite et de commencer à travailler. » C’est ce qui s’affiche à l’écran de l’application Google Traduction de Paul, devant nos visages amusés. Je contextualise : nous avons passé la nuit chez un vieux turc fort sympathique qui avait envie de faire une blague à ses enfants. Nous devions donc les imiter dans une petite comédie qu’il a filmée avec son téléphone. Nos meilleurs jeux d’acteurs sont de sortie, on vous laisse découvrir la vidéo !
Pendant le célèbre verre de l’amitié pascal, Paul sympathise on ne sait pas comment avec un Turc qui ne parle pas un mot d’anglais et on ne sait toujours pas comment il arrive à savoir qu’il est coiffeur et qu’il va aller chercher sa tondeuse pour nous faire des jolis dégradés. Ce fut chose faite, une salle, une chaise, un homme en costume trois pièces qui fait des blagues en turc et se marre tout seul tout en gesticulant dans tous les sens avec ses ciseaux, et nos petits bouts de cheveux finirent par terre.
Tranquillement installé dans le hall du premier hôtel en train de pomper la wifi, un monsieur se met à côté de nous, nous offre un paquet de pipas (graines de tournesol qu’il faut croquer), un coca et échange deux trois mots avec nous, avant de se mettre sur son téléphone. Jusque-là, rien de suspect, me direz-vous. Mais le surlendemain, nous le retrouvons dans une petite ville bien plus loin ! Il nous reconnaît sans grande surprise et dans son flegme habituelle nous propose d’entrer dans le Starbucks à côté de là où nous sommes car il neige. Il nous offre des thés et rebelote, pas beaucoup de discussion, il s’installe juste avec nous une petite heure avant de nous saluer rapidement et de repartir ! Peut-être le reverrons-nous à la frontière russe ? Vous le saurez dans le prochain chapitre !
... ça nous a fait pleurer (cliquez dessus pour plus d'infos !)
À l’intérieur de chez eux, pas de soucis, mais le bien commun, c’est compliqué ! La Turquie est en réalité un vaste cendrier, contenant quelques décharges improvisées, mais surtout et avec ça on ne rigole pas : des toilettes turques nauséabondes. Pour l’instant, les passages dans ces toilettes sont le sommet de notre aventure. On ne se sent jamais autant aventurier, explorateur, descendant direct de Marco Polo, fils spirituel de Guy de Larigaudie que lorsque l’on franchit la porte des WC.
L’eau du robinet n’est pas vraiment potable, alors bienvenue au royaume des bouteilles d’eau, des pots d’eau (verre d’eau en plastique scellé comme une compote Andros), et même pour le sommet de la propreté des toilettes (uniquement chez Schell — on connaît l’adresse) un recouvre-lunette plastifié à usage unique (on vous met la vidéo avec les photos).
Les montagnes de l’Anatolie, passage obligé pour découvrir pleinement la Turquie et s’approcher de la Géorgie. Malheureusement, nous n’avions pas anticipé les passages à plus de 2000 m d’altitude sous la neige, ça caille ! Malgré les excellents gants de notre partenaire Racer, lorsque il fait -5°C, que vous roulez à 80 km/h, le ressenti est de -17°C. Alors nous faisions régulièrement des pauses, soit pour remettre du sang dans les stalactites soit parce que l’essuie-glace automatique du casque (notre main gauche vous l’avez compris) n’arrivait pas à suivre la cadence d’une neige trop forte.
5 contrôles de police ! Rien que ça ! À chaque fois, nous prenions le plus de temps possible pour sortir nos passeports pour ne pas avoir à montrer nos permis de conduire pas encore conformes. Une seule fois nous sommes allés jusqu’au bout mais ils n’y ont vu que du feu ! Mais maintenant nous avons nos permis, reçus jeudi 17 à Trabzon, gracieusement envoyés en express par la maman d’Antoine !
Notre première ! Parce qu’il en faut bien une, n’est-ce pas ! On a mis un peu de temps à s’en rendre compte car la chaussée étant de mauvaise qualité, Antoine la trouvait trop glissante, alors que le problème était… ailleurs ! Mais bon, pour 40 €, on vous met un nouveau pneu en 10 min, même si le magasin est censé être fermé !
Pour mener à bien ce projet nous devons trouver des sources de financement, nous avons donc lancé une cagnotte.
Merci pour votre préciseuse aide.
Sans parrains, notre projet n’aurait pas de sens ! On compte sur vous pour entrer dans l’aventure en parrainant ou en parlant autour de vous.
Objectif 40 parrains !