Chapitre 8 : Traversée de l’empire du milieu, souriez vous êtes filmés
Chères familles, Chers amis,
Après avoir sillonné l’Europe et l’Asie Centrale, nous voici en Chine, derniers pays avant de rejoindre Enfants du Mékong en Asie du Sud-Est. Et quel pays ! Des paysages à la nourriture, des personnes à l’architecture, jamais nous n’avons été autant dépaysés depuis notre départ, et ce dès le passage à la frontière. Le contraste entre le Kazakhstan et la Chine est saisissant. Jarkent, bien que relativement développée, reste une ville assez pauvre où les trottoirs se font rares et les routes justes praticables. Arrivées à Khorgos, la ville frontière du côté chinois, nous sommes interpellés par le développement d’une ville à l’extrême Ouest du pays, dans le Xijiang, séparés du reste du pays par deux déserts entiers (Taklamakan et Gobi) ! Nous nous baladons au milieu des gratte-ciels pour la première fois depuis longtemps, les restaurants sont propres et la nourriture enfin diversifiée. Notre guide Joe, qui nous accompagne pour 26 jours, organise un restaurant avec le reste du groupe (nous sommes 9, une personne n’ayant pas pu venir au dernier moment), et il nous semble assister à un festin après plus d‘un mois de bosso lagman, de concombres et de tomates. Champignons fris, soupes, nouilles au riz et viande rôti… bref, un régal !
Cette entrée en matière présage bien la superbe expérience, bien qu’éprouvante, que nous avons vécue dans l’Empire du Milieu. Nous allons maintenant vous la relater.
Ce qui nous a le plus marqué !
Comme nous avons été obligés de suivre un guide et de dormir à des lieux spécifiques chaque jour, hôtels ou petits parcs (ou parkings) pour camper (nous avons surtout campé), les rencontres avec des locaux se sont faites plus rares. Commençons par les membres du groupe qui nous ont marqués.
Le groupe Drive China était composé de 10 membres incluant le guide Joe. Nous avons très peu parlé à certains comme Stefan – même s’il était disposé à nous aider dans une galère que nous allons raconter plus bas – ou à Victoria et Alex, un couple russe, ces derniers préférant faire le séjour dans leur coin. Pour vous expliquer plus en détails, chaque jour Joe nous envoyait la route pour la prochaine destination, et chacun était libre de prendre son temps tant, qu’il y arrivait le soir. On faisait donc un peu comme on voulait et on pouvait choisir de conduire en groupe ou solo. Cependant, on proposait souvent de diner ensemble le soir. Stefan, Victoria et Alex ont donc peu participés à ces convivialités.
MEET JOE BLACK
Quand nous apprîmes que notre guide avait 23 ans, nous fûmes aux anges. Et Joe ne nous a pas déçu. Il fut notre porte d’entrée à la culture chinoise et répondit à toutes nos questions, même les plus sensibles. Il faut dire que la Chine était le pays qui nous intriguait le plus, tant politiquement que culturellement. De son nom chinois … Non je ne vais pas essayer, je ne saurais pas vous le prononcer. Joe a choisi son prénom occidental grâce au film Meet Joe Black avec Brad Pitt, dans lequel le personnage éponyme se présente comme le guide Joe. Il est fan de l’acteur. Très discret et peu émotif, répondant « oh cool » à toutes les inepties que nous pouvions raconter, il sut se lâcher lors d’un karaoké sur de la country américaine dont il raffole. Il n’avait pas l’air d’apprécier nos voix sur du Johnny ou du ABBA néanmoins. Joe nous a permis de déconstruire quelques clichés sur la Chine, de l’invention occidentale du crédit social à l’interdiction de Winnie l’ourson, et d’en apprendre plus sur la vie au sein du pays. Son service fut des plus efficaces, et il nous aida pour tout et n’importe quoi : réparer un ordinateur à l’autre bout du pays, acheter des sacs de couchage, trouver une moto… Bref, un guide comme on n’en rencontrera plus. Merci à l’exigence chinoise.
CASPIAN, le tombeur germanique
Notre rencontre avec Caspian se fit par un pur hasard à Almaty, quand Paul et moi sommes allés chez le mécano pour rendre ma moto et changer le pneu de Paul. Paul ayant vu les sacoches Enduristan (notre sponsor), entama la discussion et apprit qu’il allait passer le séjour chinois avec nous. Caspian a 22 ans, est allemand, et très nerveux. Combien de fois jeta-t-il ce qu’il avait dans ses mains à coup de « ScheiBe » quand il ne trouva pas son câble de recharge ? Si sa rage pouvait sortir à certains moments contre lui-même ou un conducteur dangereux sur la route, Caspian est une très belle découverte. Il « découvre la culture locale » sur Tinder tous les jours, même s’il n’a pas eu beaucoup de succès en Chine. Vivant presque 24h/24 avec nous, se joignant à nous pour camper ou pour partager une chambre d’hôtel, il aime peut-être encore plus l’aventure : il conduit une kawasaki 650cc Tengai vieille de 30 ans qui crame de l’huile moteur plus rapidement que l’essence, a deux tenues complètes seulement, et pas de tente. Parti d’Autriche, il rejoint la Thaïlande avant de partir en Amérique avec son frère. Ce personnage va nous manquer, lui et ses piques tranchantes sur les Français, il faut bien l’avouer.
WHERE IS THE BEEF IN MY NOODLES ?
Rahim Resad, plus connu sous le diminutif « Ra », est un spécimen. Singapourien, marié et père d’une fille déjà adulte, il en est à son troisième roadtrip depuis 2017. Sur ce dernier, il est parti d’Afrique du Sud à moto pour rejoindre l’Europe afin de rentrer à Singapour. Bref, il voit peu sa famille. S’il adore monopoliser la conversation pendant les repas, Ra reste un rayon de soleil qui partage ses histoires (on ne sait pas si elles sont toutes vraies) et sa bonne humeur, avec un ton singulier. Il n’est pas gêné pour se plaindre lorsqu’il n’y a pas assez de bœuf dans ses nouilles, adore les massages, et tient un compte Instagram pour son association Free Food for all. Nous avons pu profiter de sa générosité lors de ses envies soudaines de poissons, dont il ne peut se passer, ou lorsqu’il nous paya une nuit d’hôtel. S’il aime passer du temps avec nous, il peut disparaître d’un seul coup s’il n’a pas envie de nous attendre 30 secondes. Nous serons amenés à le revoir, heureusement, car Antoine et Paul vont le voir fin août à Singapour, et tester sa moto en Malaisie !
WILHEM
Très sympathique, Néerlandais, et ça se voit, Wilhem parcoure le monde à moto jusqu’en Australie. Un peu comme nous, vous me direz. Et bien non, Wilhem conduit en grosse Harley Davidson (qu’il doit regretter sur les routes inondées et non goudronnées du Laos), dort dans des hôtels de luxe, et goutte un nouveau plat chaque jour, allant de l’âne à la tortue. Le contraste avec nous, qui dormions sous tente pendant presque toute la Chine, nous a bien fait rire.
TAO ET MOMO
Si on devait citer une seule manière de faire de belles rencontres pendant ce projet, c’est chez le mécano. Pierre-Etienne ayant une crevaison lente (on devait regonfler le pneu deux fois par jour), Paul n’ayant plus de plaques de freins et Caspian devant changer ses suspensions, nous décidâmes d’aller chez le mécano à Lijiang. Nous y fîmes la rencontre de Tao et Momo, deux jeunes Chinois de 25 ans, partageant une certaine similarité avec Islam du Kirghizistan. Très enthousiastes à l’idée de rencontrer des Européens, ils nous invitèrent pour un barbecue le lendemain, pour y fêter l’ouverture de leur moto-école avec leurs amis. Très heureux de cette invitation, nous sommes bien évidemment arrivés trop tard et le barbecue était terminé. Nous nous consolâmes avec des boissons qu’ils avaient laissées et des cupcakes. Cependant, Tao et Momo étaient aussi désolés que nous, et ils nous invitèrent à prendre un verre (sans alcool, la loi chinoise étant intransigeante au volant), après nous avoir fait essayer le parcours du permis tricycle, véhicule préféré des Chinois.
Ce verre ne nous a pas déçu. Nous avons pu écouter leurs prouesses en chant et rap chinois, tout comme nous leur avons montré nos talents sur Joe Dassin. Momo s’est improvisé en barman avec une maîtrise approximative des cocktails. Caspian a pu faire la conversation à deux chinoises amies des deux mécanos mais qui ne parlaient pas anglais. Autant dire qu’un silence gênant s’est installé de ce côté de la table. Enfin, Momo nous fit la meilleure imitation d’un accent anglais, fumant sa cigarette comme dans un film tout un lâchant un « oooooh, yeeeeahhh ».
Nos anecdotes croustillantes
Ça nous a régalé...
Les chemins de Caspian, Antoine, Paul, PE et moi se séparèrent lorsque je décidai d’aller visiter les grottes Majishan, un jour de pluie, tandis qu’ils décidèrent d’aller directement à Xi’an. Comme toute attraction touristique bien faite, le centre d’accueil des grottes est situé à 30 km, pour qu’on te force à payer le bus. NE comprenant pas le chinois et étant seul et apeuré, je ne compris donc pas les directions pour aller prendre le bus, une fois mon ticket en poche. Je décidai donc de suivre un groupe de touriste qui venait d’arriver, et qui me mena à nouveau dans le centre d’accueil, ce qui me sembla un peu étrange. Je compris que je ne devais pas être là quand une dame me fit signe de ne pas passer mais un gentil vieillard insista pour dire que j’étais avec lui. Je me suis donc retrouvé à assister à une comédie musicale d’une heure et demi, sur l’histoire des grottes, à regarder des danses bouddhistes et une tragédie avec de supers déguisements et jeux d’acteurs, même si je ne comprenais rien. Je remercie tous les jours ce petit vieillard de m’avoir fait entrer gratuitement et d’avoir assister à un tl spectacle.
Si le Kirghizistan nous a impressionné par ses paysages, la Chine nous a époustouflé. Pays continent, nous sommes passé dans de multiples parcs géologiques, du désert aux forêts tropicales du sud, des cols à 3700 m, sans oublier les petites montagnes chinoises entre lesquelles la brume aime se reposer. Même les autoroutes, qui représentent la majeure partie de notre parcours, passent par des endroits exceptionnels. A moto, on ne pouvait demander mieux. Certaines distances de 6h sont passées à la vitesse de l’éclair lorsque nous faufilions sur les routes sinueuses de la campagne chinoise, entre rizières et cultures de maïs. Caspian a bien failli se tuer plusieurs fois sur ces routes, mais ça n’a rien gâché à notre plaisir de motard, incomparable avec celui de conduire une voiture.
Nous avons bien rentabilisé nos tentes et tapis de sol pendant ce séjour chinois, car nous avions l’interdiction de se faire accueillir chez l’habitant. Cependant, nous avons pris le luxe de dormir quelques nuits à l’hôtel, notamment lors des jours de pause (4 au total). On peut dire que les chambres d’hôtel chinoise ne valent pas celles en France. Pour une centaine de yuans, soit 12€ environ, nous avions de gigantesques chambres avec climatisation, deux lits, lave-linge et douche. Autant dire qu’à 5 (nous alternions les places dans les lits), cela valait la peine.
Un des thèmes qui nous intéressait avant d’entrer en Chine était le débat sécurité vs liberté. Il faut dire que la Chine a donné quelques arguments. Nous pouvions laisser n’importe quoi dehors, un vol serait impossible pour les Chinois. Nous avons été surpris de savoir que le lieu de campement serait un parking en plein air le premier soir. Cela ne gêne personne, y compris les flics, et nous avons dormi dans beaucoup de parcs publics en toute sécurité. Ce laisser-aller a été très agréable et nous avons pu baigner dans une forme d’insouciance. L’omniprésence de caméras reste le point noir et peut être oppressante mais on s’y habitue très vite.
Nous avons été dubitatif à propos de la nourriture chinoise. Dans un premier temps, nous avons été très contents lorsque le premier soir, nous fûmes au restaurant avec le groupe entier à goûter différents plats recommandés par Joe, dont des champignons fris, quel délice. Joe nous a vendu la diversité des plats selon les régions en Chine, ce qui nous enthousiasma, surtout après le combo Kazakhstan-Kirghizistan composé de 3 plats que nous alternions chaque jour. Cependant, nous avons surtout pris du fried rice (riz cantonais) ou des noodles chaque jour, et n’avons pas forcément remarqué cette diversité. Il faut dire qu’un plat à moins de 2€, c’est plutôt sympa. Nous avons cependant pu goûter (enfin Paul et PE) à quelques plats extravagants, conséquences des nombreuses famines qui ont eu lieu dans le pays. Certains marchés étaient remplis de têtes de canards, pieds de poulet, araignées, scorpions, larves, etc… Mais le plat ultime fut le combo âne et pénis de bouc. Un régal pour les 2 énergumènes, sous les yeux effarés des deux innocents et fragiles, Antoine et Maxence, qui ne voulurent pas y toucher. Un souvenir pour la vie.
N’ayant pas ma propre moto pour cause d’échecs répétés au permis, j’ai donc loué ma deuxième moto. Assez improbable, je n’ai pas eu besoin de déposer une caution. Lors de mon arrivée à Khorgos à la frontière, Antoine et PE m’accompagnèrent la chercher. Quelle fut notre surprise lorsque nous découvrîmes la moto, toute seule au milieu d’une zone à moitié abandonnée, dans une boîte en bois, visible, avec les clefs et les papiers du véhicule à l’intérieur. Encore un exemple de la confiance et de la sécurité qui règnent en Chine. Nous nous fîmes le plaisir de détruire la boîte à coup de barres de fer, selon les instructions de Joe, et de laisser les restes sur place, ramassées par une entreprise de détritus. J’ai pu laisser ma moto à la frontière laotienne à l’autre bout de la Chine, 7 000 km plus loin, et quelqu’un vint gentiment me la récupérer. Plutôt agréable comme service.
La dernière étape en Chine était Jinghong, ville assez lunaire, où les gratte-ciels très modernes à la forme de temples bouddhistes cambodgiens. C’était le jour de l’anniversaire d’Antoine, et nous eûmes la surprise d’avoir le diner (et le gâteau) payé par Drive China ! Histoire d’avoir un bon souvenir avant de sortir du pays. Antoine a même eu le droit à sa couronne, et le couple russe (Alex et Victoria) lui a offert une bière, du redbull et une gameboy pour l’occuper. Nous finîmes la soirée en allant sur les rives du Mékong, où des Thaïlandaises ont fait un show médiocre de danse, et où un concert de techno a eu lieu. C’est le début de la fin pour Route Vers Le Mékong.
... ça nous a fait pleurer (cliquez dessus pour plus d'infos !)
Antoine a failli ne pas entrer en Chine. Pour sortir du Kazakhstan, les autorités ont demandé un papier que chaque conducteur a reçu en entrant dans l’union économique Eurasiatique (Russie, Kazakhstan, etc). Antoine ne perd jamais ses affaires, c’est bien connu, mais il s’avéra que cette fois-ci, il n’avait pas gardé ce petit papier. Stefan sortit alors cette phrase reprise à de maintes fois : « rookie mistake ». Antoine resta donc bloqué du côté Kazakhstan sans savoir s’il allait pouvoir passer, s’il devait attendre 8 heures pour que les autorités lui impriment un papier que les autorités russes lui avaient demandés sans donner aucune information. Bref, ils attendaient sûrement un peu d’argent. Mais Antoine décida de lutter contre la corruption, et au bout d’une heure, un soldat très sympathique s’occupa de lui donner ce bout de papier ;
Une fois sorti du Kazakhstan, il restait encore à passer en Chine. ET on peut dire que si leur société semble efficace au sein du pays, les frontières ne le sont pas. 8h. 8h sous le cagnard avons-nous passé à attendre, entre la fouille du service de l’immigration, puis celle de la police, qui n’eurent pas la brillante idée de la faire en même temps. Bref, heureusement que la sortie du pays s’est mieux passée.
Notre séjour commença par une semaine dans le Xinjiang, région connue pour ses Ouïghours. Qui dit Ouïghours, dit contrôles, plus que dans le reste de la Chine. Nous n’avions pas le droit de sortir des autoroutes, et devions engrangés plus de 400 km par jour, tout ceci au milieu du désert de Taklaman dans de températures extrêmes. Autant dire que l’ennui s’est fait ressentir.
Quelle histoire d’amour. Les camions étaient partout présents. Sur les autoroutes, sur les routes de montagnes, de campagnes. Et à leur allure, c’était plutôt dérangeant. La culture chinoise du klaxon permet de prévenir son passage, sachant que les piétons comme les conducteurs ne regardent jamais quand ils s ‘insèrent. On s’habitue rapidement, sauf lorsqu’un camion décide de klaxonner à 2 cm de sa moto, pour pouvoir doubler dans une route de montagne, sachant pertinemment qu’on va le redépasser sous peu, ou lorsqu’ils décident de nous pousser sur le côté de la route sachant qu’on est obligés de se déplacer sous peine de mourir. Sans vouloir décrire leurs insultes que nous ne comprenions pas de toute manière, certains échanges ont été virulents.
Comme abordé précédemment, nous avons souvent campé en ville, dans des parkings ou des parcs. Si ça pouvait sembler confortable au début, nous avons vite déchanter et le camping sauvage nous a manqué. Les Chinois se lèvent tôt, du moins les retraités adorent se lever tôt pour aller faire du sport. Étirement, marche rapide ou séance de musculation dans la rue. Ces moments sont aussi un moyen de se retrouver, ce qui fait qu’on a souvent entendu des conversations à deux pas de la tente, à 6h du matin. Les chinois adorent parler fort, et ne se souciaient guère de nous déranger. Compréhensible mais pas très agréable. Nous avons aussi fait la rencontre du coq chinois. Attention, ce n’est pas un animal mais une personne qui adore crier pendant une dizaine de minutes le matin, et nous l’avons croisé à de nombreuses reprises dans des villes séparées par des milliers de kilomètres. Joe n’avait aucune explication. Ces nuits en ville ont testé notre patience, et nos quelques nuits en dehors ont été pour nous une véritable bouffée d’air frais.
Nous nous y attendions, on nous avait prévenu, mais la demande de photos par des Chinois intrigués a pu nous exaspérer, surtout si cela était un combo magique camping/demande de photos, lorsqu’on se lève à 7h et qu’on se retrouve à devoir parler en caleçon en langage des signes alors qu’une dizaine de personnes nous dévisagent comme si on était au zoo.
Bon, il y avait certains côtés sympathiques, comme la surprise exprimée par un cri lorsqu’on disait d’où on venait : « Faguo ? », ce qui nous a toujours fait rire. Ou alors pour Antoine et Paul qui adoraient se sentir comme des stars.
Pour mener à bien ce projet nous devons trouver des sources de financement, nous avons donc lancé une cagnotte.
Merci pour votre préciseuse aide.
Sans parrains, notre projet n’aurait pas de sens ! On compte sur vous pour entrer dans l’aventure en parrainant ou en parlant autour de vous.
Objectif 40 parrains !